2022.04
一直想拍一些关于植物的肖像。


疫情之下中国最繁华的城市-上海,孤单得像座鬼城。缺少了人类出席,城市变得不好辨认,我注意到这些被五花大绑的树。可能为了长得更笔直,可能为了控制高度,可能为了度过冬日严寒。


街道上只有货车和快递员在忙东忙西,冷清到像是危机四伏的宵禁时间。
感觉我的出现是如此不合时宜,以至于流连着拍一张照片,都令我感到害怕和不自在——
会不会有防疫的人把我抓走?
会不会有人突然要看我的健康码?会不会有人突然把我赶回家?
会不会有人突然斥责我缓慢拖沓的移动速度?
而这些担心绝不是出于被害妄想。


城市在这一刻是如此的脆弱,我不知道如何用语言表达出我的感受,而面对这些树的时候,我好像看到了所有想要表达的信息。


原来自顾不暇的人类为了让一棵树长成理想的样子,使用了如此多的方法,似乎是用尽所有的力气试图让一切变得确定、有规律可循。在一个一切都不确定的空间下,植物是如此确定、如此中性的一个因素,而这个规律在空荡荡的街道上,看起来又非常不合时宜,有点讽刺,有点挣扎,有点纯真。







97x180 | 8 papiers Xuan, encre de Chine | 2020







J’ai fait ces tableaux de l’estampage sur le papier Xuan-le papier traditionnel chinois, en cherchant les différents surfaces des ruines dans ma ville natale - Wuhai. Les traces sur papier évoquent un moments disparu de ces monuments et un état unique de ces ruines.

L’estampage de la stèle est une façon pour documenter et diffuser l'information sous forme d’une calligraphie artistique : une feuille de papier est appliquée à l’aide d’une brosse humide, afin d’épouser la gravure dans ses moindres détails. On tamponne ensuite la surface redevenue sèche avec de l’encre : les parties qui ont épousé les creux de la gravure apparaîtront en blanc sur fond noir. Peut être les estampages sont plus anciens et plus réels que les vrais monuments.








Wuhai est une petite ville en Chine où je suis née. Mes parents ont vécu ici quarante ou cinquante ans, mon père est un ingénieur du charbon, ma mère a également enseigné dans une école primaire de cette région minière, la plupart de mes amis d’enfance sont des descendants de familles de l’industrie, mais je ne connais rien de cette ville et de la carrière de mon père. Vivant dans l’environnement contaminé et les tempêtes de sable depuis que je suis enfant, je n'ai aucun sentiment même d'étrangeté envers ma ville natale.

Je l'ai revisitée plusieurs fois entre 2017-2019. Les ruines laissées par ma ville natale sont déjà un paysage artificiel; la vie que les gens s'efforcent de gagner, le travail acharné, dont ils sont fiers ne sont que des victoires insignifiantes dans la lutte contre la nature et le temps. Inconsciemment, tout peut commencer ou se terminer sans aucune raison.

Mais devant ces ruines, curieusement, mon attachement pour la civilisation industrielle et ma nostalgie ont été évoquées.











Edition : 
https://drive.google.com/file/d/1oI7c814yQeV-DNtTwTCV82z0UMe_jmiS/view?usp=sharing








2018
4'04''










25 x 37.5 | Série de photo | 2016-2017





Il s’agit d’un travail documentaire sur les marchés, les boutiques et les stands, et d’un portrait de la ville et de la surabondance des objets en France et en Chine.

Les vendeurs sont seuls parmi la prolifération. Le regard se porte sur la relation entre la personne et l’environnement surchargé, les objets qui l’avalent. L’intention est de révéler les attitudes communes : la solitude, le silence et parfois l’étrangeté de cette situation, grâce aux lignes dominantes et aux lumières variées de ces espaces.

Selon moi, ces étalages semi-ouverts ne sont plus ni publics ni privés. D’ailleurs, contrairement aux étalages des grands magasins, leur organisation et leur mise en valeur sont très personnelles, comme dans une exposition.
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