Sclérodermie II
40x30 | Huile sur toile | 2020
30x30 | Huile sur toile | 2020
55x46 | Huile sur toile | 2019
20x40 | Huile sur toile | 2019
37x55 | Huile sur toile | 2018
40x40 | Huile sur toile | 2018
60x40 | Huile sur toile | 2018
27x22 | Huile sur toile | 2018
Ma mère a une maladie qui est due à un dysfonctionnement du système immunitaire, appelée sclérodermie, une maladie qui surgit brusquement et qui est rare. Il faut un traitement à vie. A cause de ce traitement hormonal, elle grossit et sa peau n'est plus aussi claire comme avant. Pour cacher son corps marqué par la maladie auto-immune, elle préfère porter des vêtements très amples aux couleurs discrètes. La sclérodermie a bouleversé la vie de ma mère, mais elle a également affecté le regard que pose ses proches sur elle; tous, y compris moi-même, avons fait la singulière expérience que la maladie et la menace de la mort sont désormais à tout moment tout près de nous.
J'avais cru que la relation qui existe entre ma mère et moi est indestructible, solide et éternelle, mais maintenant elle devient de plus en plus vulnérable en raison de l'apparition soudaine de la maladie. L'intimité établie grâce à l'inter-action de longue durée et les expériences partagées entre personnes très proches est-elle permanente? Quand l'apparence de notre corps devient de plus en plus fragile, qu'arrive-t-il à la relation avec les autres? Quoi d'autre dans les relations humaines est fiable de manière inaltérable?
Pour les individus, la maladie est une catastrophe qui accélère la dégradation du corps et a des conséquences fatales pour la famille. Mais dans les images médicales, les corps sont juste mis en image par la technique, avec les éclairages artificiels, froids et intenses. En réduisant le corps et le visage à un morceau d’espace, traité comme simple organe, on ne voit déjà plus l’identité. Mais le masque posé sur les images médicales est comme un autre cache sur ces visages et corps, et renforce la sensation d’éloignement affectif d’une manière violente.
Ma mère a une maladie qui est due à un dysfonctionnement du système immunitaire, appelée sclérodermie, une maladie qui surgit brusquement et qui est rare. Il faut un traitement à vie. A cause de ce traitement hormonal, elle grossit et sa peau n'est plus aussi claire comme avant. Pour cacher son corps marqué par la maladie auto-immune, elle préfère porter des vêtements très amples aux couleurs discrètes. La sclérodermie a bouleversé la vie de ma mère, mais elle a également affecté le regard que pose ses proches sur elle; tous, y compris moi-même, avons fait la singulière expérience que la maladie et la menace de la mort sont désormais à tout moment tout près de nous.
J'avais cru que la relation qui existe entre ma mère et moi est indestructible, solide et éternelle, mais maintenant elle devient de plus en plus vulnérable en raison de l'apparition soudaine de la maladie. L'intimité établie grâce à l'inter-action de longue durée et les expériences partagées entre personnes très proches est-elle permanente? Quand l'apparence de notre corps devient de plus en plus fragile, qu'arrive-t-il à la relation avec les autres? Quoi d'autre dans les relations humaines est fiable de manière inaltérable?
Pour les individus, la maladie est une catastrophe qui accélère la dégradation du corps et a des conséquences fatales pour la famille. Mais dans les images médicales, les corps sont juste mis en image par la technique, avec les éclairages artificiels, froids et intenses. En réduisant le corps et le visage à un morceau d’espace, traité comme simple organe, on ne voit déjà plus l’identité. Mais le masque posé sur les images médicales est comme un autre cache sur ces visages et corps, et renforce la sensation d’éloignement affectif d’une manière violente.